Hier, je n'étais encore qu'une petite fille frêle, naïve, avec un corps que je connaissais.
Aujourd'hui, tout change en moi, je ne me reconnais plus . Nos mères se souvienent-elles de ce jour où des formes se dessinaient sur leur corps ?
Ah, cette enfance tant regrettée, sans soucis, sans angoisses, car oui, nous aussi les adolescents nous connaissons l'angoisse. Elle n'est pas seulement réservée aux adultes. ce ne sont sûrement pas les mêmes mais savent-ils ce que c'est que de se lever enfant et de se coucher adulte dans un monde sérieux où personne ne rit, où les seuls problèmes sont d'ordre financier ? Jamais un sourire ne se dessine sur leur bouche seulement des visages fermés et tristes. Se souvienent-ils de leur enfance, de ces rires joyeux ? On nous reproche souvent de ne pas être assez adultes mais si c'est ça, être adulte, je ne veux pas !
Ils disent que l'on n'a pas à penser à l'avenir. Faux ! Connaissent-ils cette peur de passer un examen ? Celle de se dire je tiens mon avenir entre mes mains ? La peur d'échouer, de les décevoir ? Car si on les déçoit, cela engendre des conflits avec, pour nous, cette étrange sensation de ne pas être compris et d'être face à un mur !
Camille Cousseau 3eD Mai 2005 