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La Syrie

 

 

Aventures fantastiques dans la pampa

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Une magnifique et gigantesque prairie ...

 

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On était sur l'unique route de la pampa située en Argentine. Une magnifique et gigantesque prairie, comparable aux Landes mais sans les arbres. La pampa était le royaume des chevaux, des troupeaux entiers y vivaient en liberté . Il n'y avait pas de ville, village ou habitation à plusieurs jours de route. Les seules personnes que l’on avait croisées étaient un groupe de fermiers se rendant à la ville. Hélène et moi étions au troisième jour de route, c'est-à-dire à la moitié du chemin pour traverser cette immense prairie. On venait de traverser l’océan Atlantique, et nous nous trouvions au plein milieu de la pampa.

La nuit commençait à tomber. On s’arrêta pour installer le campement. Hélène préparait le feu tandis que moi je m’occupais de monter la tente. On se coucha quand la lune était à son firmament. Je n’arrivais pas à dormir, je décidai donc d’aller faire un tour dehors profitant du clair de lune. Au bout d’une demie heure de marche je sentis comme une odeur atroce, cette odeur était indéfinissable. Je pensais que c’était un fauve qui me guettait et qui allait me bondir dessus . Puis je sentis comme un souffle dans le cou. Je sursautai, me retournai, mais ne vis rien, je pensais aussitôt que c’était la fatigue qui me jouait des tours. Je décidai donc de rentrer au campement.

Sur le chemin du retour, la même odeur se fit sentir. Je commençai à presser le pas. J’avais les mains moites et le cœur qui s’emballait. Je ressentis comme un souffle mais cette fois plus fort, je me mis à courir. Je trébuchai sur quelque chose. Je me retournai pour voir ce que c’était. Je ne vis rien. J’entendis comme un bruit de pas dans les hautes herbes, qui venait vers ma position. Je me remis sur mes jambes et recommençai à courir. Mais tout à coup je ne sus plus où j’étais. J’étais perdu. La lune avait disparu les étoiles étaient devenus rouge sang et avec des formes non comme on les connaît mais des formes rectangulaires et plus grosses, comme des soucoupes volantes qui venaient nous envahir, le ciel était gris. Je fus pris par une profonde vague de panique, je me mis à hurler :
« Hélène où es-tu ? »
Le bruit de ma voix se perdit dans l’immensité de cet espace.
Je me remis à courir. J’avais l’impression de faire du sur place. J’étais terrorisé . Je ne pensais qu’à une chose, retrouver Hélène.
Je pensais que quelque chose d’horrible lui arrivait, que la chose qui me surveillait l’avait tué.
Tout à coup je me pris de plein fouet une sorte de mur invisible mais à la paroi irrégulière. J’entendis un bruit comme si quelqu’un, quelque chose bougeait.
Par un hasard extraordinaire et que je ne m'explique pas encore, toutes mes lectures de récits fantastiques affluèrent à mon esprit ...
Je décidai donc de tenter ma chance et d’essayer d’établir un contact.
Je m’exclamai haut et fort :
" Qui êtes vous ? Que voulez vous ? "
Seul le silence me répondit. " Je ne suis qu’un simple voyageur qui emprunte cette magnifique et gigantesque pampa. " Etreint par une angoisse mortelle, je poursuivis, à peine conscient de débiter des mots sans suite logique. Je pensais mettre toutes les chances de mon côté, et j’exprimais toutes les qualités de la pampa certain que la chose devait vivre dans cette pampa.
Puis la lune réapparut, les étoiles redevinrent d’une couleur normale.
Je réalisai que je n’étais qu’à cent mètres du campement quand j’eus l’impression que l’on m’éventrait et que l’on m’arrachait les entrailles. Je m’écroulai sur le sol hurlant le nom de Hélène.
Je m’évanouis…
Je sentis la main d’Hélène me caresser le visage. Elle me demanda ce qui c’était passé, pourquoi j’avais crié.
Je me touchai le ventre, je m’aperçus qu’il n’y avait rien, juste une tache de sang…

Laurent Soufflet 4D 1er mars 2006