En attendant de monter dans le Ferry, nous nous amusons bien, nous jouons au billard, discutons, nous nous dégourdissons les jambes, nous nous racontons des blagues sur les Anglais. Mais nous stressons parce que nous ne connaissons pas nos familles d'accueil. Seront - elles sympathiques ou distantes ? Lorsque tout d'un coup, deux bombes puantes s'éclatent par terre et une odeur d'œuf pourri mélangé au jus de poubelles se répand dans l'atmosphère . Tout le monde se bouscule dans l'escalier du bus pour s'y réfugier, un élève tombe et se fait piétiner. Il crie mais dans l'action personne ne l'entend. Des cris sortent de partout, dans le bus les professeurs doivent nous rappeler à l'ordre, car tout le monde est agité en raison de l'incident précédent et de l'excitation d'arriver en Angleterre.
Une fois dans le Ferry, nous montons dans un ascenseur tout en fer. Nous sommes une vingtaine de personnes dedans, nous sommes serrés comme des sardines, nous ne pouvons même pas bouger un bras. Quand notre professeur appuie sur les boutons pour nous faire monter, nous nous demandons si cet engin va pouvoir nous amener à l'étage supérieur. Mais oui, il réussit, ouf! Nous ne resterons pas bloqués dans cette boîte en ferraille, heureusement car l'air commençait à nous manquer. Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent, nous découvrons un décor lumineux avec des miroirs et des plantes en plastique : le style riche raté... Madame Tutard nous accompagne dans une salle divisée en deux parties, une où l'on pouvait jouer, manger, discuter et une autre plus sombre où l'on pouvait se reposer et dormir. Pour l'instant tout se passe pour le mieux mais il manque la boite de nuit ce qui est vraiment dommage.
Quelques dizaines de minutes après le départ du bateau, je sens que mon estomac ne va pas tenir plus longtemps, le sandwich que maman m'a préparé remonte et finit en bouillie dans les toilettes qui ne sentent pas la rose... Alors Monsieur Pierrel décide de nous accompagner sur le pont pour prendre un petit bol d'air. Là, il fait froid, venteux et nous sommes à une hauteur impressionnante. Il y a beaucoup d'écume. Nous redescendons dans la salle où il fait plus chaud, et nous allons faire plusieurs parties de cartes. Avant notre arrivée nous essayons de nous assoupir dans la salle sombre mais sans succès . Nous arrivons bientôt sur le territoire Anglais, malgré la fatigue, nous sommes tous excités à l'idée de découvrir ce pays.
O.B et B.R ( 3e C , 27 Déc 2005)
