Il y a très longtemps,
au pays des baobabs géants vivait une famille de lièvres
appelée Famille Bodiel. Papa et Maman Bodiel étaient
de brave stravailleurs. Ils peinaient sans relâche et sans
murmure du matin au soir. A chaque fin de journée, on les
voyait revenir chargés de vivres : du pain de singe, des
fruits du rônier...
Les tambour sonnent la
mort de Papa Bodiel "un matin, lorsque l'Aurore jaillit des
ombres, son visage et ses yeux restèrent sombres. "
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Maman Bodiel était
dorénavant une veuve effondrée mais aussi une mère
incapable d'élever son fils. La rumeur courait, courait
dans le village : Maman Bodiel n'arrive pas à bout de son
fils", "elle ne sait pas se faire obéir..."
"Quant à Petit
Bodiel, hélas ! Il était le modèle des mauvais
petits ! Jamais il ne voulait rien faire, sinon dormir et redormir
! Il ne sortait de sa couche qu'au moment où le soleil
montait au zénith et quand il se levait ainsi, comme malgré
lui, c'était pour aller, en guis e debonjour, demander
à sa mère de quoi garnir son estomac, solide et
qui lui semblait toujours vide ! "
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"Quand tu
es né et que je t'ai vu grandir, mes espoirs se sont élevés
plus heut que le chaume des bambous géants. J'espérais
que tu serais un roi de la brousse, que tu disputerais le commandement
de la savane au lion qui ravage les troupeaux de zèbre, casse
le cou des antilopes et s'abreuve du sang de la girafe. Mais non
! Tu ne fais pour le moment que bailler, dormir, te réveiller,
manger, digérer, pisser et péter !"
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