Ce matin la sonnerie du collège retentit. Dans le couloir, j'observe les élèves qui rejoignent leur classe. Dans ma classe, nous ne sommes que huit à la place de vingt-sept.
Un vide, pas de bousculades, de cris... Pas de bruit de chaises qui se raballent sur le sol...
Je sens une drôle d'impression de ne voir personne autour de moi, que quelque camarades éparpillés en train de travailler silencieusement. D'habitude, je chuchote avec Sarah ou Hélène et Anaïs mais là plus personne, je n'entends plus leur voix. Dans la classe voisine, des élèves en cours d'histoire écoutent de la musique assez triste : une voix grave qui chante sur un air d'accordéon. Moi, dans la mienne, j'entends les voitures qui circulent devant le collège. Cela me fait penser au bruit du car quand ils sont partis.
Je me souviens hier, voir le car jaune reculer, avec mes camarades et leurs parents autour.Tous prennent leur valises à la main, un sac sur le dos pour manger en route. Le chauffeur les aide à mettre leurs affaires dans la soute et ils commencent à faire leurs adieux. Enfin il montent un par un dans le bus. Certains les larmes aux yeux de quitter leurs parents.
Dehors il pleut, eux sont dans le bus au chaud et moi sous mon parapluie. Le car démarre, les bras se lèvent, il sont partis...
Et moi triste de leur départ, je leur envoie des sms.
Coralie Motard 14 nov 2005
