Le premier soir en Angleterre, n’est pas très joyeux : lorsque j’arrive, avec Sarah, dans la maison de ma famille, je monte directement dans la chambre. C’est tout petit, je me sens à l’étroit.
Vers 19h, la fille, Jasmine, nous appelle pour manger. Et quand je vois cet hamburger avec ces malheureuses frites qui nous attendent, je suis complètement écœurée. J’en ai déjà mangé à midi. Je n’en mange même pas la moitié, et je sens déjà que je vais vomir si j’en mange une bouchée de plus. Et pendant ce temps, les enfants avalent leur repas en regardant, à la télévision, leurs jeux qui me paraissent débiles : d ’après ce que je comprends, c’est un peu comme Questions pour un champion, mais avec un aliment sur la tête si les concurrents donnent la mauvaise réponse ... pendant que Sarah et moi sommes là, toutes seules, dans cette salle à manger. J’ai l’impression que nous sommes un poids lourd pour eux, et qu’ils doivent seulement nous donner à manger. Lorsque je regarde autour de moi, je peux voir des assiettes pas encore lavées, des jouets d’enfants, des cartons, tout un bazard. Je me sens à l’étroit, et seule au milieu de ces déchets et autres.
Bref, après avoir jeté la moitié de mon assiette à la poubelle, je monte dans ma chambre en compagnie de Sarah. Je veux énormément lui parler et dire toutes mes impressions : me lâcher. Je demande ensuite à la mère, Rebecca, si je peux appeler mes parents. Tout ce que je veux, c’est leur parler : leur dire que je m’ennuie d’eux et de la France. La semaine va être longue . Vivement demain matin pour que je puisse faire ma journée à Oxford et voir mes amis : au moins, avec eux, je ne m’ennuie pas et je peux discuter en FRANÇAIS.
Je vais ensuite me coucher. Il est 19h30, Sarah et moi disons à la mère, qui est toujours devant la télé, que nous allons dormir. Elle est alors très étonnée et nous dit « good night ! ! ! ». Lorsque j’arrive dans ma chambre, ma colocataire et moi avons parlé, parlé et parlé.
Au bout d’une demi-heure, la fatigue me gagne peu à peu. Le lit grince mais le matelas douillet me plaît assez bien.
Hélène Graveaud 3C 14 déc 2005
